Me revoilà, en fait je ne suis pas partie. Je me
Me revoilà, en fait je ne suis pas partie. Je me suis mise en veilleuse.Je ne veux pas vous" saouler" avec toutes mes petites histoires d'un
" autre temps" ...Pourtant j'ai encore un souvenir, un " conte de Noël avec la différence que cette histoire je l'ai vécu. C'était la période de Noël....Il faisait froid, il faisait...faim.
Pendant la guerre et ses restrictions l'espoir de faire un bon repas était rare...Pourtant, nous avions une petite lueur, cette lueur c'était les oies de la propriété d'en face " Les Gasquetons" Avec château, piscine et 50 hectares de terre ( actuellement envahies par des résidence)
Ces oies nous narguaient en passant en bordure du terrain juste sur le devant de notre jardin....Un petit chemin nous séparait de la convoitise. mais...nous ne devions pas y toucher, elles ne nous appartenaient pas..et ..surtout elles étaient surveillées, car l'envie de leur tordre le cou s'imposait dans l'esprit de papa.
Une envie qui devenait une obsession, papa " tirait des plans" pour la réussite de l'opération, mais....les mois s'écoulaient, on ne s'improvise pas voleur d'oie facilement.
Pourtant, une année ou il faisait faim, ou Noël approchait la décision fut prise, je me souviens du moindre détail, vous savez à l'époque les enfants étaient impliqués dans la vie quotidienne de la famille. C'était un dimanche, juste à la tombée de la nuit, les oies n'étaient pas encore rentrées, mais s'éloignaient dangereusement de la haie, nous devions faire vite. Nous avions mis les voisins dans la combine, ils avaient plusieurs enfant débrouillards
Je nous revois...quatre adultes tapis dans le fossé, et nous les enfants notre mission était de passer du coté propriété et tout doucement sans les effrayer de les séparer et d'en rabattre une vers le fossé..
Tout s'est déroulé sans problème, la réception était là, la bête n'a pas fait...couic...on lui a cloué le bec, et tordu le cou.
Elle a été vite plumée. Nous avons partagé l'oie avec les voisins qui l'on avalé le soir même. Nous...c'était pour noël deux jours après. Mais nous ne pouvions pas garder la volaille dans la maison. Papa est parti le lendemain à bicyclette chez ma grand-mère. A cette époque il n'y avait pas de réfrigérateur, mais le puits faisait l'affaire.
Nous avons mangé notre moitié d'oie pour Noël avec Grand-mère et notre Tonton, sans regret ni remord.