Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Le blog d'une Mamie
1 janvier 2009

Me revoilà, en fait je ne suis pas partie. Je me

               oie

Me revoilà, en fait je ne suis pas partie. Je me suis mise en veilleuse.Je ne veux pas vous" saouler" avec toutes mes petites histoires d'un       
" autre temps" ...Pourtant j'ai encore un souvenir, un " conte de Noël avec la différence que cette histoire je l'ai vécu. C'était la période de Noël....Il faisait froid, il faisait...faim.
    Pendant la guerre et ses restrictions l'espoir de faire un bon repas était rare...Pourtant, nous avions une petite lueur, cette lueur c'était les oies de la propriété d'en face " Les Gasquetons" Avec château, piscine et 50 hectares de terre ( actuellement envahies par des résidence)
    Ces oies nous narguaient en passant en bordure du terrain juste sur le devant de notre jardin....Un petit chemin nous séparait de la convoitise. mais...nous ne devions pas y toucher, elles ne nous appartenaient pas..et ..surtout elles étaient surveillées, car l'envie de leur tordre le cou s'imposait dans l'esprit de papa.
    Une envie qui devenait une obsession, papa  " tirait des plans" pour la réussite de l'opération, mais....les mois s'écoulaient, on ne s'improvise pas voleur d'oie facilement.
    Pourtant, une année ou il faisait faim, ou Noël approchait la décision fut prise, je me souviens du moindre détail, vous savez à l'époque les enfants étaient impliqués dans la vie quotidienne de la famille. C'était un dimanche, juste à la tombée de la nuit, les oies n'étaient pas encore rentrées, mais s'éloignaient dangereusement de la haie, nous devions faire vite. Nous avions mis les voisins dans la combine, ils avaient plusieurs enfant débrouillards
     Je nous revois...quatre adultes tapis dans le fossé, et nous les enfants notre mission était de passer du coté propriété et tout doucement sans les effrayer de les séparer et d'en rabattre une vers le fossé..
    Tout s'est déroulé sans problème, la réception était là, la bête n'a pas fait...couic...on lui a cloué le bec, et tordu le cou.
    Elle a été vite plumée. Nous avons partagé l'oie avec les voisins qui l'on avalé le soir même. Nous...c'était pour noël deux jours après. Mais nous ne pouvions pas garder la volaille dans la maison. Papa est parti le lendemain à bicyclette chez ma grand-mère. A cette époque il n'y avait pas de réfrigérateur, mais le puits faisait l'affaire.
    Nous avons mangé notre moitié d'oie pour Noël avec Grand-mère et notre Tonton, sans regret ni remord.
          

Publicité
Publicité
Commentaires
T
bravo pour vos histoires... un doux plaisir de vous lire...
Répondre
B
A vue de nez, vous avez quelques années d'avance sur moi (qui suis née en 1946) mais cette même addiction pour votre famille ! Votre histoire d'oie est tout à fait émouvante. Je ne sais pas ce que mon père aurait fait à la place du vôtre...<br /> Que réserve la vie à nos petits-enfants ? Leur épargnera-t-il les difficultés que vous avez connues ? Ou ne sommes-nous pas en train de nous auto-effrayer ? <br /> Bon, sur ce, je file à la clinique où ma fille aînée vient d'accoucher de notre 6° petit-enfant (et 4° petit-fils). Ils ont du cran, les jeunes !
Répondre
H
Bonjour Zibulinette, je découvre ton blog et tes histoires, elles me rappellent celles de mes grands-parents...(sauf que contrairement aux leurs, les tiennes, je ne les connais pas ! Ainsi je peux imaginer ce qu'il ne nous ont pas raconté...)<br /> Bises, et très bonne année !
Répondre
R
il est des necessités qui font pardonner le geste. c'est une belle et triste histoire à la fois, car elle démontre une fois de plus l'égoisme des êtres les uns envers les autres. ces nantis s'ils en avaient tant, n'allaient pas les vendre toutes, ou autre, alors ils auraient pu inviter autour d'eux.<br /> <br /> en tout cas, je sens l'excitations de la p'tite fille toute émoustillée par le feu de l'action.<br /> <br /> je suis à la maison aujourd'hui car notre juliette a,a, a la grippe. alors je la veille et la pouponne en prenant des vitamines. car aprés avoir résisté à une bronchite du bichon, j'ai un peu peur avec la grippe de la cadette....<br /> allé sur ce, douce journée à toi et bon Week End.<br /> <br /> bisous
Répondre
G
Zibulinette, sdurtout continue de nous raconter tes histoires : nous sommes contemporaines, et c'est avec un plaisir sans mélange que je me plonge avec toi dans ces souvenirs...<br /> C'est à nous qu'on volait les lapins, juste lorsqu'il était temps de les inviter à déjeuner. Mais il nous en est resté plus qu'on nous en a pris : c'était comme nous tous, des gens qui avaient faim et n'avaient pas la possibilité de nourrir les bêtes qu'il fallait gaver d'herbe qu'on allait à vélo couper au bord de la route.<br /> Bon diamnche<br /> Gwen
Répondre
"Le blog d'une Mamie
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 203 843
Publicité